J'imagine qu'un jour, des mecs de la Savoie d'en haut en ont eu
marre qu'on les confondent avec ceux de la Savoie d'en bas. Alors ils
sont partis encore plus haut dans les montagnes, avec des vaches à
lait et du bois à chalet, en postant quelques mecs près des lacs
parce que quand même, on va pas leur laisser ça, aux autres.
C'est
comme ça qu'est née la Haute-Savoie.
Aujourd'hui là bas, il y a
des fromages immenses que les hauts-savoyards font sécher au creux
des montagnes. Les gens mangent de la fondue en parlant et chantant
fort pour oublier qu'ils ont froid. Comme ils sont sympas, ils filent
parfois un peu de lait aux voisins suisses, pour les chocolats. Ils
les trouvent un peu péteux quand même avec leurs montres, mais ils
s'en foutent parce que d'abord ils sont plus grands et voient plus
loin qu'eux, du haut de leurs montagnes. Là-haut, voilà bien des
siècles qu'ils ont l'eau courante: des sources plus ou moins
neigeuses viennent chatouiller les pieds des maisons.
C'est un peuple
aux cheveux blonds qui aime à se parer de salopettes vertes, de
calicots blancs et de pantalons rouges. Les petites filles ont des
fichus et ornent leurs tresses de fleurs de prairies cueillies entre
deux marmottes. Les savoyards habitent des maisons aux toits plus
pointus que chez moi, parce que le Ciel leur envoie plus de trucs sur
la tête. Le genre de cadeau dont parfois on se passerait, mais qu'on
ose pas refuser parce qu'on est poli. Sauf qu'à force d'être trop
polis, ils finissent coincés dans la neige et ils sont forcés
d'inventer des trucs en bois pour glisser dessus. Ça a donné les
luges, les skis, les traîneaux et autres prothèses du même genre.
Tenir en équilibre dessus est devenu un sport à la mode et une
source de fierté pour qui y parvient avec élégance.
Autre détail remarquable, les savoyards ont des chiens hauts comme la moitié d'un
homme qui gardent les troupeaux et ramènent les blessés victimes
d'avalanche. Ils les stockent dans des refuges au plafond bas et au
feu pétillant ou des condiments pendent du plafond. Là, on les
abreuve de mystérieux breuvages alcoolisés à base de plantes
revigorantes qu'on ne trouve qu'ici.
Parfois, les hauts-savoyards
partent à la chasse au dahut, avec un gros fromage et sur des skis
(louable performance).
Ils reviennent souvent bredouille.
samedi 12 octobre 2013
mercredi 9 octobre 2013
James Hunting
Ci-dessous des échantillons apportés lors d'un atelier organisé lors de l'événement Aiguilles en fête, février 2013. (Les photos proviennent du blog de Citronnelle-églantine, qui elle même y participait).
Ce qui me fascine, c'est leur potentiel cartographique, le pouvoir d'évocation de la matière silencieuse, du fil qui tisse, tend, relie. Dans le tissu, le support et l'action ne font qu'un, et, de même, le geste passé transparaît, dynamique, dans le présent de l'objet muet.
Pour plus de travaux, allez donc voir son site en cliquant ICI !
Sandra Dufour
Sandra Dufour fait de magnifiques illustrations, et avec du tissu! Livres pour enfants, ateliers de concertation avec des habitants, et très beaux morceaux de paysage. Merci à Léo J. pour cette découverte.
Festival de Chaumont-sur-Loire, 2011 |
Mette et les cygnes sauvages octobre 2012 |
Tissu urbain, Saint-Quentin-en-Yvelines, février 2009 |
Ma ville dans un mouchoir Cité nationale de l'histoire de l'immigration 2012 |
Sérigraphies brodées |
Chatel 2011, Broderie 139 x 88 cm |
Illustrations pour Psychologie magazine |
...et bien plus en cliquant ICI !
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